Chez moi, à Marseille
Que serait ma vie loin de Marseille?
J'ai souvent voulu partir, je le veux toujours d'ailleurs! Quitter cette ville pour d'autres plus belles et plus civilisées me fait rêver... Quand je rentre de Londres ou de Paris, le choc est, comment dire... violent! Je la déteste, je la trouve laide, je n'aime pas ses habitants.
Mais en réalisant que je pourrais ne plus y vivre je me demande comment je ferais sans le Vieux Port, sans Corbières, sans les panisses de l'Estaque à l'apéro, sans les Goudes, sans le Ferry et le Bar de la Marine, sans le Centre Bourses, sans les soirées d'été passées à l'Escale, sans le Vélodrome, sans l'accent, sans les marseillais...
Marseille n'est pas la plus belle ville du monde
J'en aime d'autres plus que toi
Mais si je viens à partir
Je sais que je serai toujours chez moi, à Marseille
Retour à Marseille après une semaine à Londres. 2 heures d'avion en solitaire se font ressentir... Voui, la compagnie est bien celle que vous pensez: la luxueuse chaine EasyJet.
19 Janvier 1943, Port Arthur, Texas - 4 Octobre 1970, Hollywood, Californie
Janis en bref:
La courte vie de Janis Joplin fut aussi intense que désordonnée. Morte à 27 ans après avoir enregistré avec trois groupes différents, elle fait partie du tristement célèbre « Club 27 » regroupant des figures du rock frappées en pleine ascension à l'image de Jim Morrison. Sa voix enrouée et débordante d'énergie, aussi évidente dans la soul que dans le blues-rock, restera sans égale et définitivement associée aux années soixante et au festival de Woodstock. Sa gouaille, son look hippie et son chant poignant de fragilité feront d’elle la première grande icône féminine du rock, entrée trop vite dans la légende aux cotés des grands disparus de la désillusion peace and love, tels Jimi Hendrix ou Brian Jones.
Son décès:
Toujours aux prises avec la drogue, son vice la rattrape le 4 octobre 1970 alors qu’elle était au sommet de son art, emportée par une overdose d’héroïne et de morphine dans un triste motel de Los Angeles.
Son oeuvre majeure:
Pearl, sorti à titre posthume en 1971. Un succès. Comme un ultime hommage à une artiste disparue trop vite.
_Quelques titres de Pearl, mes préférés:
---->Move Over
--->Cry Baby
--->A Woman Left Lonely
--->Me and Bobby McGee
--->Mercedes Benz
Ce qu'elle disait...
"Sur scène, je fais l'amour à 25 000 personnes. Après, je rentre à la maison, seule"
"S'il n'y avait pas eu le blues, je me serais sans doute envoyée sous terre."
"Les gens, s'ils le savent ou pas, sont comme leurs chanteurs de blues, malheureux. Ils aiment leurs chanteurs de blues et veulent mourir ensuite."
"N'acceptez aucun compromis. Vous êtes tout ce que vous avez."
Ce qu'elle criait...
And when you walk around the world, babe,
You said you'd try to look for the end of the road,
You might find out later that the road'll end in Detroit,
Honey, the road'll even end in Kathmandu.
London Comes Home To Me, Comes Home To Me
Londres…
Première rencontre : Vendredi 20 Janvier 2006. Hyde Parc Corner.
Petite déception, j’imaginais ça plus sombre, plus ancien, plus gothique, plus pluvieux. Plus londonien quoi ! Mais les personnes avec qui j’y étais ont fait que, les raisons de mon week end ont fait que. Trois jours géniaux au final.
Deuxième visite : Vendredi 13 Octobre 2006. Westbourne Park Station.
Circonstances moins amusantes, plutôt une venue de secours, de survie. Un bol d’air frais qui au final m’a plongé des mois dans le noir. Voir rapidement la chambre que j’aurais dû avoir, le lit que j’aurais dû avoir, le métro que j’aurais dû prendre, la rue que j’aurais dû emprunter, le Starbucks où j’aurais dû déjeuner, le parc où j’aurais dû lire, les endroits où je serais allée. La vie que j’aurais dû avoir. Le temps de penser à tout ça… déjà dans le Gatwick Express.
Troisième visite : Dimanche 21 Janvier. Bow Road Station.
Semaine de folie, rencontres inoubliables, souvenirs indélébiles. Tout est dit.Guérir le mal par le mal. Voilà ce qu’il s’est passé. Merci, j’en suis sortie.
Quatrième visite : Mardi 27 Février. Bow Road Station.
Très bonne semaine à nouveau. Décidemment, c’est à chaque fois la même histoire ! Le cœur qui bat et la bouche qui remonte d’impatience en y allant. Le cœur serré et les lèvres éreintées de devoir tout contenir en repartant.
Je pense tous les jours à ce Lundi 2 Octobre. Comment ai-je pû faire ça ? Où ai-je trouvé le courage de l’appeler ? De renoncer à tout ça. A mon projet. De savoir d’avance que j’allai tout manquer. Je le savais et je n’ai pas réagi.
A charge de revanche… chut… je n’ai rien dit… Qui vivra verra…
Londres je t’aime, Londres tu me manques.
Mon corps est ici, mon cœur est là bas.